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La monographie de 1887 de Laborde
Hautes-Pyrénées
département 65.

(ADHP - Monographie établie en 1887)



Sceau
00036426
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Livre écrit à la plume
I


Laborde, Era borda, dérivé du basque borda (grange, ferme, métairie).

Le village de Laborde a été, dans son origine, une des métairies du seigneur des Baronnies qui était souverain et maître des villages qu'on appelle encore aujourd'hui les Baronnies.

Le dernier des seigneurs a été le baron de Cardeillac qui donna en mariage sa fille unique à Mr le Comte de Sasse ; celui-ci perdit au jeu et château et Baronnies.

Le susdit château seigneurial et les propriétés attenantes furent vendus à Mr Perrin, originaire de Pointis-Inard, qui perdit en justice son droit de montagne. Ce dernier revendit à Mme Coma, et Mr Gabas, son gendre, actuel Vice-Président du tribunal civil de Tarbes, en devint propriétaire, lors du partage de la famille.

Le château a été détruit par un incendie le 28 avril 1880.

Une légende dit que le village de Laborde, dont les maisons étaient couvertes en chaume, fut détruit par un incendie qui n'épargna que deux maisons, et que c'est depuis cette époque que l'on construisit les habitations éloignées les unes des autres ; une autre nous raconte que trois seigneurs de la Bigorre ont déjeuné à une table dressée sur une borne qui se trouve encore située non loin du lieu d'où surgit la rivière de l'Arros, chaque seigneur ayant les pieds sur ses terres.



II


Le village se trouve situé au pied de la chaîne des Pyrénées et borné à l'Est par la commune d'Esparros, à l'Ouest par celle d'Arrodets et de Bulan et au Nord par Lomné.

Distances : de Laborde au chef-lieu de canton douze kilomètres ; d'arrondissement vingt-quatre kilomètres ; de département quarante-quatre kilomètres.

Description physique du pays : La commune est formée de trois coteaux formant trois collines.

Relief du sol : Terrain très accidenté avec montagnes de granit, quelques shistes.

Curiosités naturelles : Plusieurs grottes de stalactites et cinq cascades superposées dont celle du milieu a trente mètres de hauteur.

Richesse du sol : Montagnes très boisées et de grands pâturages en communauté avec les villages d'Esparros, Labastide et Arrodets. La majeure partie du terrain est défrichée.

Cours d'eau : Un grand ruisseau qui se jette dans la rivière de l'Arros, et un petit qui descend de la montagne et devient parfois torrent formidable ; leurs grandes crues ont lieu ordinairement en juin et à la fonte des neiges. Quatorze fontaines et toutes les eaux potables.

Altitude : celle de Bagnères-de-Bigorre.

Climat : Climat tempéré et très variable, Vents d'Ouest à Est... pluies.

Température : variée.

Salubrité : excellente.



III


Population : 509.Ce chiffre tend à diminuer par l'émigration à cause de l'exiguïté du terroir.

Division par quartiers : 12 nombre de feux 101.

Organisation municipale : dix conseillers dont un maire et un adjoint.

La commune est desservie par un curé.

Valeur du centime : 134f28.

Ressources ordinaires : 2326,87.

Productions insuffisantes pour l'alimentation des habitants.

Culture principale : blé, maïs, pommes-de-terre, sarrasin, petit millet rond, haricots, avoine, seigle et lin.

Fruits : pommes, poires, pêches, abricots, prunes, cerises, nèfles, châtaignes, noix et noisettes ; quelque peu de raisins ayant les arbres pour tuteurs.

Procédés de cultures très primitifs.

Forêts : à essence de hêtres, buis, quelques chênes.

Produits des forêts : chauffage pour les habitants et pacages pour les bestiaux.

Animaux : bêtes à cornes, bêtes à laine et quelques juuments poulinières.

Chasse et pêche : cailles, palombes, faisans, ramiers, tourterelles, canards sauvage, perdreaux, sangliers, blaireaux, renards, chats sauvages, écureuils, putois, fouines, martres, grives, merles, perches, truites, anguilles, vairon, écrivisses.

Produits de toute nature : Les carrières de pierre de taille de la première qualité, toutes en exploitation... Un seul moulin. Une ardoisière abandonnée.

Voies de communication : une route départementale et des chemins vicinaux.

Ponts : Trois ponts très modernes.

Moyens de communication : avec les chefs-lieux de canton et d'arrondissement : à pied ou à âne ; du département : chemin de fer pris à seize kilomètres de la commune ; voitures publiques et diligences.

Commerce local : deux maçons, un boulanger et un bureau de tabac, trois auberges et un café.

Mesures locales encore en usage :
- la mesure (double décalitre) eth coupèt (décalitre) era prugnéra (litre).
- Mesure de longueur : era payéra (4 empans).
- L'empan (8 pouces) etc. La canne équivalent à 2 payèras carrées.
- empans carrés dont se servent les maçons pour la construction des murs.
- Mesures de pesage : la romaine à prunas, la pruna (400 grammes).
- Mesure de capacité : la tasse (demilitre); le Pitchi (double litre).
- Mesure de superficie : le journal (26 ares).



IV


Étymologie donné à la page 1.

Histoire municipale - Traditions et légendes à la page 2.

Plumes : patois et français.

Chants : Chanson du jour, marseillaise et chants patriotiques... de très belles voix.

Mœurs : douces... culte catholique, un peu fanatique.

Costumes : les femmes usent de la capule, des capulets blancs, rouges et bleus des reposés noirs pour les enterrements... Les jeunes filles acceptent volontiers la création de la mode.

Alimentation : beaucoup de pain de froment.

Ouvrages : monographies écrites sur la commune : néant.
Auteurs : Docteur Duplan et docteur Cazalas, signature ; quelques ouvrages de médecine.



Annexe au IV


Avant 1824, il n'y avait qu'un instituteur libre ; depuis cette époque, les instituteurs communaux qui se sont succédés sont au nombre de trois.

Une maison louée sert pour les deux écoles de garçons et de filles ; elle se trouve située sur une hauteur et a sa façade exposée au Sud-Est.

A son entrée, se trouve un corridor ayant à sa droite la salle d'école des filles et à sa gauche, celle des garçons, plus une chambre qui sert d'habitation à Madame l'institutrice, un grenier sert de débarras et une cave, de préau aux élèves les jours de mauvais temps. Les dépendances consiste en une cour et un jardin.

Amélioriation à réaliser : una maison d'école à construire.

Fréquentation : école très fréquentée en hiver, et beaucoup moins en été.

Conscrits illettrés : aucun en 1887 : conjoints : aucun. Institutions scolaires : aucun. Bibliothèque : aucune ; Caisse des écoles : aucune. Caisse d'Épargne scolaire : aucune.

Traiement des maîtres 1.100 f ; l'instituteur et 900 f l'institutrice. Loyer de la maison d'école : 100 f.

L'instituteur public

Cazenave.




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© Marie-Pierre MANET









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