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La monographie de 1887 de Lizos
Hautes-Pyrénées
département 65.

(ADHP - Monographie établie en 1887)



Sceau
00036426
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Livre écrit à la plume

La commune de Lizos se trouve située sur un coteau qui prend naissance à un kilomètre au sud de ladite commune et se termine au nord.

Les terrains de ce coteau sont assez fertiles surtout la partie Est ; la vigne y vient bien, les céréales également.

Au couchant et au levant du dit coteau se trouvent deux ruisseaux, fertilisant de leurs eaux les belles praiires qui se trouvent sur leurs rives ; ils servent aussi de limites entre la commune de Lizos, d'Oléac-Debat, de Boulin et de Pouyastruc ; au Sud se trouvent celles de Hourc et de Souyeaux.

La superficie du territoure de Lizos est de 173 hectares, 59 ares, 12 centiares.

La commune est située à une distance de 1.500 mètres à l'ouest du canton ; à 7.500 mètres Nord-Est de l'arrondissement et pour ainsi dire au centre du département.

Au point de vue de la description physique, la commune n'a rien d'intéressant.

Le village est alimenté, en fait d'eau potable, par trois fontaines et un puits qui ne tarissent jamais. Il jouit d'un climat très sain par suite de sa belle exposition sur le sus-dit coteau dont l'altitude est de 370 mètres.

Les vents nous viennent particulièrement de l'Ouest et soufflent parfois avec une grande violence.

Les pluies sont assez fréquentes.

Quant à la température, elle est depuis longues années, en général plutôt froide que chaude.

La grêle et la gelée occasionnent de grands ravages dans la contrée.

II


Le chiffre de la population de Lizos est de 118 habitants d'après le recensement de 1886.

Ce chiffre tend à diminuer par suite du morcellement de la propriété et du peu de revenu qu'elle donne depuis bien longtemps, et en particulier la vigne dont nous parlerons en n°3.

La commune est desservie pour les cultes par un curé ; pour les finances par un percepteur ayant sa résidence à Tarbes; pour les postes et télégraphes par une directrice résidant au chef-lieu de canton.

La valeur du centime est de 0 F 157212.

Les revenus de la commune consistent en peu de chose et dont voici le détail :

A une année entre'autre, elle a une coupe affouagère dont le montant est de 250 F à 300 F.

Tous les quatre ans, on vend les tuyes et fougères pour une somme de 50 F à 60 F.

Le nombre de feux est fixé à 30.

La commune est administrée par un maire assisté du conseil municipal qui compte neuf membres

.

III


La commune produit en moyenne chaque année, d'après la dernière statistique agricole, savoir :


froment 430 hl
maïs 500 hl
Avoine 50 hl
Seigle 40 hl
Orge 30 hl
Haricots 30 hl
Pommes-de-terre 100 hl
Paille 1250 hl
Foin 1200 hl

Les procédés de culture sont très simples vu le morcellement de la propriété.

La commune possède un bois taillis soumis au régime forestier de la contenance de huit hectares et un autre à haute futaie non soumis au régime forestier d'une contenance de deux hectares. Elle possède également des landes communales dont une partie est plantée de jeunes châtaigniers commençant à donner du fruit. La majeure partie des arbres qui peuplent les deux bois est du tauzin. La commune reboise chaque année une grande partie de la lande communale qui finira d'ici à quelques années par être convertie en forêt.

Les animaux les plus répandus dans la commune sont connus sous le nom de bêtes à cornes, bête de somme et d'espèce porcine ; il n'y a qu'un seul troupeau.

Comme voies de communication, la commune de Lizos se trouve bien favorisée, attendue qu'elle est située sur la route nationale de Trie à Tarbes où deux voutures de service public passent deux fois par semaine.

Les mesures locales encore en usage dans le pays sont le journal pour ce qui regarde la superficie des terrains et qui équivaut à 25 ares 56 centiares dans certaines localités et à 22 ares dans d'autres, c'est une mesure qui varie à volonté, comme cela existait d'ailleurs avant le création du système métrique.

Nous avons encore comme mesure de capacité, le char qui équivaut à 40 litres.

Voilà les deux seules mesures usitées encore de nos jours dans la contrée.

La vigne, malgré qu'elle ne soit pas encore atteinte par le philloxéra dans notre contrée, ne produit pour ainsi dire plus pas suite de la chute de la feuille avant la maturité des raisins. Grâce aux progrès de la science, on a trouvé un remède efficace pour la conservation des feuilles jusqu'aux premières gelées de novembre ; ce remède se compose de sulfate de cuivre mêlé à de la chaux, le tout formant un mélange laiteux avec lequel on badigeonne les vignes à deux reprises différentes. Savoir : la première aussitôt la formation du raisin est faite et la seconde apràs le dernier labour c'est-à-dire après la floraison et toujours par un temps beau et sec.

Malheureusement le dit remède n'a été employé dans la commune de Lizos et les environments que depuis l'année dernière et seulement par un très petit nombre de propriétaires qui ont parfaitement réussi à conserver leurs vignes avec toute la feuille et récolté ainsi une bonne petite provision de raisins arrivé à parfaite maturité.

Il est à peu près certain que leur exemple sera suivi dans le cours de la présente année par tous les propriétaires possesseurs de vignes.



IV


Les archives de la commune de Lizos ne nous ont point permis, malgré nos actives recherches de trouver des manuscrits ayant trait à l'étymologie probable du nom de la commune.

Cela ne nous étonne point vu le peu de soins avec lequel les dites archives ont été tenues.

Les titres, les plus anciens que nous ayons trouvés datent de 1735 et dont nous allons reproduire quelques extraits ayant rapport au baron Posseries de Gonnez et aux habitants de Lizos.

Le premier consiste en un bail de terre inculte de journaux que Posseries de Gonnès donna à la commune moyennant le fief annuel et perpétuel de cinq sacs froment, une paire chapons, une paire poulets pour chacune année, le tout portable au château dudit seigneur au présent lieu à chaque fête Toussaint payable par les mains du Consul en charge à quoi les dits acceptants faisant comme dit est pour eux et leur successeurs s'obligent à peine de tous dépens domages intérêts auquels les dits Consuls en charge seront tenus à défaut de payement à chaque terme dont le premier écherra à la Toussaint et ainsi consécutivement année par année etc etc.

Voilà le seul vieux titre, écrit sur du parchemin que possède la commune de Lizos.

Viennent ensuite les délibérations du Conseil municipal de ladite commune en date du 25 avril 1793 et dont voici quelques extraits dignes de remarque.

Cejourd'hui 25 avril 1793, nous Jean Maumus maire, Jacques Lacassagne, etc, etc, et tout à la diligence de Jean Dutrey procureur de la commune, les dits citoyens ont unanimement et d'une commune voix convenu et arrêté de donner pouvoir au citoyen Dutrey procureur de la présente commune, de faire toutes les diligences et perquisitions pour demander au citoyen Gonnès délaissement du fonds que le citoyen Gonnès peut avoir pris et dépouillé à la dite commune sans aucun titre. Les dits délibérants donnent plein pouvoir au citoyen Jean Dutrey procureur de poursuivre le dit Gonnès au dit délaissement du fonds qu'il jouit du commun ou de produire un titre primitif de sa possession. Nous sus dits délibérants promettons et nous nous obligeons porter bonne et ferme garantie de toutes les interventions qui pourront arriver au dit Dutrey et lui donner tout secours et asistance solidairement l'un pour l'autre, etc, etc...

Cejourd'hui 11 Décembre 1793 l'An deux de la République française une et indivisible dans l'endroit où l'on a contume de tenir les assemblées... et en corps de communauté a été dit que la loi pour la remise des titres féodaux ayant été publiée le 11 septembre dernier à la municipalité de Lizos, et le citoyen Gonnès, si étant trouvé, il promit de remettre tout ce qu'il avait de féodal et il invita la municipalité de venir elle-même avec son secrétaire ou qui elle voudrait, faire la visite et recherche de ses papiers. Le citoyen Gonnès étant allé à Tarbes, il fut mis en réclusion : au commencement d'octobre et fut ensuite conduit à Bagnères en réclusion chez sa femme ; il fit dire à la municipalité de Lizos qu'il lui enverrait les clefs pour prendre elle-même les papiers féodaux avant l'expiration du terme ; mais la municipalité ne voulant pas fouiller elle-même, les papiers en son absence, présenta une pétition au département pour qu'il permit au citoyen Gonnès de venir chez lui pour faire la remise des papiers. Le département renvoya la pétition au comité de surveillance de Bagnères qui promit de permettre au citoyen Gonnès de venir chez lui, dès que sa santé serait moins mauvaise, et il n'a pu profiter de cette permission que le huit de ce mois qu'il partit de Bagnères sous la responsabilité du cotoyen Jean Maumus maire de Lizos : il pria en arrivant toute la municipalité de venir l'aider à faire la recherche chez lui où nous maire et officiers municipaux nous étant transportés avec presque tous les habitants du dit lieu et à la réquisition du citoyen Dutrey procureur de la dite commune. La dite recherche a duré le neuf, le dix et le onze ; étant assistés du citoyen Passanave notre secrétaire et régent, de Lizos et Boulin, nous avons exactement visité tous les papiers qui ont été tirés des caisses, malles, armoires et d'un coffre qui était au grenier, et nous avons mis à part, tout ce que nous avons connu avoir trait à la féodalité comme dénombrements, reconnaissances, affièviements particuliers, lieves, élections consulaires, rôles de lots et ventes. Le citoyen Gonnès, nous a observé que le délai pour la remise était prêt à tomber, qu'il n'avait qu'un terme très court pour revenir à Bagnères et qu'il ne veut pas risquer de se trouver en faute, qu'ayant fait dire qu'il venait à Lizos, personne ne se présentait pour réclamer des titres qu'il ne pouvait envoyer, que les formalités qu'il aurait à faire seraient tardives ; que d'ailleurs il était parfaitement égal qu'il remit à la municipalité de Lizos où il se trouvait tout de qu'il avait de féodal pourvu que la loi fut exécutée et que tout fut brûlé, ainsi il nous requerrait de faire des paquets à part après avoir vérifié pièce par pièce tout ce qu'il pouvait regarder les autres municipalités où il avait eu des rentes féodales ; et ce que nous avons cru pouvoir faire attendu l'expiration trouvé pour Lizos un gros cahier contenant les dénombrements de Gonnès, de Coussants et de Lizos, plus une ancienne reconnaissance des habitants de Lizos, plus deux actes primordiaux d'affièviement à deux particuliers de Lizos, plus un ancien dénombrement où est comprise la terre de Lizos ; plus un hommage et un dénombrement de Lizos devant Mr Thiharse, plus une copie signifiée d'un dénombrement des devoirs seigneuriaux de Lizos dans un procès entre coohéritiers plus huit cahiers de lieves de Lizos anciens et modernes plus beaucoup d'élections consulaires du lieu de Lizos, plusieurs extraits imprimés des délibérations des ci devans états de Bigorre, plus un dénombrement du citoyen Gonnès de ce qu'il possèdait dans Pouyastruc, plus un extrait du livre terrier de Soyeaux, etc, etc.


Les mœurs de la commune sont simples ; son culte et le culte catholique.

Les coutumes sont très ordinaires.

L'alimentation laisse beaucoup à désirer ; elle consiste en soupe, pâte, pommes-de-terre cuites, haricots et choux ; de la viande de porc salée ; on mange rarement de la viande de boucherie et ainsi que de la volaille.

La commune ne possède comme monuments dignes de remarque que le vieux château seigneurial appartenant aujourd'hui à M. De Castelbajac descendant des Castelbajac possesseurs dudit château avant le sieur de Gonnès, il sera prouvé dans la suite d'après certains manuscrits datant de 1578. Le dit château consiste en une maison assez vaste ayant seulement un rez-de-chaussée avec de nombreuses dépendances. Il n'y a que son emplacement sur un monticule et le lac dont il est entouré qui prouvent que ça a été un château de seigneur féodal.

Du 12 février 1444.

Noble Bertrand de Barégio seigneur de Agalésio, Jean étant comte dastarac et seigneur de Barbasan.

Testament clos de Messire Antoine de la Roche, chevalier de Lavedan, fait à Siarroy le 27 septembre 1660 pour de la souscription devant Toutagnères, notaire de Tarbes. Il institua héritier messire Gillis Paul de la Roche, baron de Bégole. Le cachet ancien :

écartelé au premier à trois fleurs de lis
d'une cotice brochant sur le tout
au second à neuf corneilles
au troisième à trois chevrons
au quatrième à la croix
la surtout, aussi écartelé au 1er et 4 ème
à trois roses au 2 et 3 ème
à la croix
.


2 janvier 1584.

Arinard du Jarrie, notaire de Toulouse, retient dans le monastère de Sainte Claire près le salin de la même ville, la procuration consentie par Delle Caterine de Monpesat, fille de feu noble Jean de Monpesat, seigneur de Tajan et de St Martoiren en faveur de noble Gaspard de Valletique, écuyer, seigneur de Galaès, pour prendre en son nom possession de la terre et seigneurie de Tarasteix en Bigorre, diocèse de Tarbes à elle léguée par feue Dame Françoise de Lomagne Dame de Montaignac, Carrensen, Tarasteix, par son codicile du 16 août 1583 publié d'autorisé des officiers de Lectoure.

Du 13 novembre 1581

Contrat de mariage entre Roger de Darré de Lanespède et Delle Claude de Tosseries, fille naturelle et légitime de feu noble Jean Arnaud de Posseries et de Delle Antonia de Castelbajac. Guillaume Sisac notaire à Soues, retint le 15 août 1588 la quittance de 900 accompte de la dot.

Noble Jacques de Naporan seigneur de Soréac consentit le 29 de mai 1653 quittance de 330 pour les joyaux et habits nuptiaux de Delle Marguerite de Posseries, sa femme, fille d'Armet de Bourbon ; en présence de noble d'Armagnac seigneur d'Oléac et de noble Gabriel de St Paul, chevalier de Lespouey. Raimond Seret, notaire royal de la viguerie de Goudon, retint cet acte.

Du 9 Octobre 1578

Cerdicile de noble Bernard de Castelbajac, seigneur de Lizos en son château de Lizos, par lequel il lègue trois écus sol et un tiers au seigneur de Gonnès, son neveu. Sentailles notaire écrivit l'acte en présence de noble Gaston Rocafort, seigneur de Bastanés.

Procès civil et criminel au sénéchal de Tarbes entre noble Jean Paul, baron de Bénac, contre noble Bernard de Castelbajac, seigneur de Lizos, puis par acte au parlement de Toulouse, ou par défaut ledit Castelbajac fut condamné à perdre la vie et en 20,000 tournois envers ledit de Bénac, sur quoi le dit Bernard de Castelbajac prit des lettres royaux pour être relevé du défaut. Enfin pour assoupir ce procès, il s'adressa à Delle Madeleine de Montaut et lui fit procuration le 26 de novembre 1575 devant Jean de Bouilh, notaire communal, de Collongues ; en vertu de laquelle procuration Madelène transigea avec Philippe de Montaut, et paya 2000 savoir 500 par Dominique Abadie marchand de Tarbes, 1200 qu'il relâcha pour le légat, fait audit Bernard par dame Madeleine D'Andouin, femme dudit Philippe, baronesse de Navailles, par son testament et pour les sommes à lui dues par les héritiers de noble Raimond de Navailles seigneur de Mendosse, auquel il avait rendu Cadelhon, Germenant, Sebagirague et Duèse par acte du 26 décembre 1568.

La transaction fut retenue le 30 de novembre par Arnaud Guilhem de Torner.



Annexe au titre IV


La création de l'école dans la commune de Lizos date, d'après les plus anciens titres que nous ayons trouvés, de 1793.

A cette époque, la commune prit pour maître d'école le sieur Plassanave qui devait également servir de secrétaire moyennant la somme de 41 livres.

Les habitants de Lizos promettent de fournir au dit Plassanave six enfants pour l'entretien de l'école pendant une année. Chacun qui écrira payera deux mesures de froment et les autres une mesure dont le dit grain sera payé dans le cours du mois de Août et les 41 livres seront payées en quatre parts c'est-à-dire de trois en trois mois.

Le sus dit maître d'école s'oblige d'assister dans tous les offices divins qui se fairont dans l'église du dit lieu et de plus assister aux messes de morts et enterrements qui pourront arriver, promettait de plus faire l'école aux dits enfants.

Du 22 nivose.

Au 22 nivose l'An deux de la République française, une et indivisible, il a été convenu et arrêté que la commune de Lizos payerait à leur maître d'école la somme de septante livres, un char de bois, la même quantité de froment que ci-dessus, le droit de joge, dix sous par char de vin qui se vendra à la commune et les céréales à huit sous chacune ; moyennant cela ledit maître d'école s'oblige de faire les écritures nécessaires de la commune et faire une école aux dits enfants par jour. Ladite somme de septante livres sera payée en trois parts égaux.

Vingt troisième floréal

Au vingt troisième Floréal le sieur de Plassance fut instituteur et non plus maître d'école, de Lizos et de Boulin vu le certificat de civisme qu'il présenta aux deux assemblées de Boulin et de Lizos en exécution du décret du 29 frimaire l'An deux de la République française une et indivisible, et sur l'organisation de l'Instruction publique et l'Enseignement général.

Le dit Plassanave s'oblige d'enseigner à lire, écrire et l'arithmétique, et tout ce qui sera prescrit par les lois à l'avenir, déclarant qu'il n'enseignera dans son école aucuns préceptes ou maximes contraires aux lois et à la morale républicaine sous les peines portées par lesdites lois dont le ledit Plassanave fera l'école le matin à Boulin et le soir à Lizos.

Oui les citoyens Guilhaume Moura agent national de la commune de Boulin et Cazères Dominique agent national de la commune de Lizos, vu le certificat de civisme du dit Plassanave, l'assemblée délibérant, connaissant l'intelligence, capacité, assiduité et les bonnes mœurs ont choisi et nommé le dit Plassanave pour institution de la jeunesse de nos communes et l'administration sera suppliée d'autoriser l'incription du dit Plassanave.

Quatre pluviose An de la République

A cette époque, la commune de Lizos fut dépourvue d'instituteur ; on ignore pour quel motif attendu qu'aucun écrit n'en fait point mention. Les enfants de Lizos furent donc obligés d'aller à Pouyastruc.

23 Juillet 1815

A cette époque, la commune de Lizos fut de nouveau pourvue d'instituteur avec un traitement comme par le passé sauf pour le droit de jauge qui fut fixé à 1 F par char de vin, lequel droit était payé par l'?. Moyennant ledit salaire l'instituteur était tenu de faire une école par jour ouvrier sous la réserve du grand marché de Tarbes.

Du 28 Septembre 1816

A la date ci-dessus la commune d'Oléac fut réunie pour l'instruction à celles de Lizos et de Boulin. L'instituteur de ce moment, Lassus, était instituteur de troisième degré ; le traitement était comme par le passé, sauf pour les services particuliers de morts, il lui était accordé 0 F 75.

L'instituteur ne faisait encore qu'une école par jour ouvrier sauf le marché de Tarbes et quinze jours pour les vendanges.

D'après ces données, nous voyons que Lizos se trouvait être le chef-lieu de résidence de l'instituteur. Ce fut là, en effet, en 1832, que fut construite, avec un secours de l'état, une maison pour la tenue de l'école et le logement de l'instituteur. Avant la susdite construction, l'école se faisait dans des maisons particulières.

A cette époque, le Comité de Tarbes fixa la traitement de l'instituteur à 150 F autre la rétribution scolaire qui était de 0 F 40 par mois et par élève et de 0,75 aussi par mois et par élève seulement après une année passée à l'école.

En 1841, le sieur Lassus, instituteur des trois communes déjà nommées fut autorisé, par M. le Recteur de l'Académie de Pau, à échanger ses anciens titres contre une nouvelle institution. A cette époque, la rétribution scolaire était fixée à 0 F 75 par mois et par élève.

Le traitement fixe de l'instituteur fut payé au moyen d'une imposition extraordinaire de trois centimes additionnels, formant ainsi une somme de 9 F 84. Pour compléter le traitement, le département ou l'État auront à fournir 70 F 16.

Total...... 80 F.

En 1850, le traitement fixe de l'instituteur fut porté au chiffre de 107 F pour la portion afférente à la commune de Lizos réunie à celle d'Oléac et de Boulin.

L'État eut à fournir 97 F 19.

En 1853, le taux de la rétribution scolaire à payer par chaque élève fut fixé à 9 F. Le traitement fixe de l'instituteur à 200 F par chaque élève fut fixé ainsi qu'il suit :


Taux mensuel.... 1 F 50
Abonnement annuel ....... 10 F

Le traitement complet de l'instituteur atteint le chiffre de 600 F.

En 1864, le traitement de l'instituteur de la commune fut port' au chiffre de 700 F. En 1868, il fut porté à 820 F après certaines délibérations sur l'instruction primaire. En 1878 et d'après la nouvelle loi, le traitement de l'instituteur est ainsi fixé :


Traitement fixe.... 200
Traitement éventuel ....... x
Supplément de traitement ......x


Le tout formant du traitement de 900 , de 1.000 f, de 1.100 F, de 1.200 F selon que l'instituteur, soit de 1er, 2 ème, de 3 ème ou de 4 ème classe.

La maison d'école existante se compose d'un rez-de-chaussée ayant deux chambre pour l'instituteur, cuisine et chambre à coucher, d'une décharge et de la salle d'école. Le premier étage ne possède que deux pièces sont une pour l'instituteur et l'autre destinée à contenir les archives de la commune. Au dessus du premier étage, se trouve un vaste grenier. La maison d'école possède encore une belle basse-cour au midi et un beau jardin à l'ouest.

Les besoins de l'école sont complètement satisfaits une fois que le préau, qui va être en même temps d'être construit, sera terminé. La fréquentation de l'école est très régulière. Depuis longues années, les conscrits de la commune savent lire, écrire et calculer.

Le traitement de l'instituteur actuel est de 1.000 F.

Le sacrifice à demander à la commune serait une somme de 50 à 60 F pour l'achat d'une armoire bibliothèque.


Fait à Lizos, le 12 Avril 1887

L'instituteur,

J. Vettes.




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© Marie-Pierre MANET









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