Bigorre (Hautes-Pyrénées) histoire cachée de la mairie de Tarbes 65.


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Histoire cachée de la mairie de Tarbes
Hautes-Pyrénées
département 65.



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Ouvrages en vente
de Marie-Pierre Manet








L'hôtel de ville de la ville de Tarbes
avec sur sa place la statue de Danton[1]
.


(©LA NOUVELLE REPUBLIQUE DES PYRENEES)

(Article offert par mon père et par ma grand-mère paternelle).



"Raymond Magnoac, fils de Georges Magnoac, maire de Tarbes qui a fait construire la mairie actuelle, savait que son père avait été trompé". Lucienne Michou, qui connaît " son " Tarbes, "son" Foch et son département par cœur - et les raconte sur un tempo aussi attachant qu'une symphonie de Mozart - , dit aujourd'hui ce qu'elle sait depuis longtemps.

Elle s'était tu jusqu'alors, mais force est de constater que pour être imposant l'Hôtel de Ville ressemble davantage à une bâtisse en "bois habillé de zinc" qu'à une réplique de mairie d'arrondissement de Paris d'où est exclu tout caractère bigourdan.

Bref, La mairie de Tarbes., c'est du clinquant qui vieillit plutôt mal parce que les matériaux n'ont pas suivi...

1. Pourquoi Danton..

En 1830, la ville de Tarbes met la main à la poche et achète l'hôtel de Castelnau de Laloubère qui deviendra la " nouvelle " mairie.

Si elle n'avait pas été stupidement détruite, l'ancienne barrerait actuellement la rue André Fourcade, autrefois Rue Péré. A cette époque, la place Jean Jaurès s'appelait encore place de la Portète, mais Danton était déjà là.

Un Danton[2] qui, faute d'informations sur sa présence à Tarbes, sidéra tellement François Mitterrand lors de sa visite en 1982, qu'il fit l'impasse sur toutes les grandes figures locales... Or, ce Danton là, vengeur, le doigt tendu, a une histoire qui n'est pas triste à raconter.

Edmond Desca, sculpteur tarbais, avait participé à un concours visant à ériger, à Paris même, une statue du célèbre révolutionnaire. Il fut classé deuxième, mais sut convaincre le maire de Tarbes, Georges Magnoac.

D'où cette statue de Danton, tout à fait étonnante, ici. Louis Barthou, en inaugurant l'Hôtel de Ville en 1906, était-il au courant de l'anecdote ?

2. "Sky-line".

Bien des années plus tard, l'Hôtel de Ville connaît quelques problèmes. Contrairement à ce que l'on avance ici ou là, les dits problèmes ne sont pas liés a l'assèchement des "grands fossés" qui en changeant le taux d'hygrométrie du sol aurait fragilisé le bâtiment.

Et ce, tout simplement, parce que les fossés, en question, ne passaient pas comme on le croit, généralement à l'emplacement de la chaussée actuelle de la rue Maréchal Foch.

Les situer à hauteur de l'entrée de l'église saint-Jean serait plus juste. Il n'en reste pas moins que le balcon de la salle des fêtes a connu de gros ennuis, tout comme la façade du bureau du maire.

3. Château de cartes.

Comme l'indique M.Cohou, responsable des services techniques municipaux, "les fondations ont été reconstituées par injection de béton à hauteur de tous les murs porteurs, pour éviter que le bâtiment ne se détériore de plus en plus".

Il faut également savoir qu'en cas de tremblement de terre important, l'Hôtel de Ville pourrait se comporter exactement comme un château de cartes. Bien évidemment, il ne serait pas le seul immeuble du secteur dans ce cas, puisque la plupart des bâtiments de la rue Maréchal Foch sont aussi fragilisés.

Cela dit, on peut se demander si la construction de cet édifice atypique s'imposait.

Il occulte l'actuel immeuble de la Société Bordelaise, au style thermal bagnérais, inspiré du style empire de l'hôtel Beauharnais à Paris, et de plus [2]le fameux Danton qu'il a fallu déplacer pour qu'il soit parfaitement dans l'axe de la mairie, lui tourne le dos !

Lucienne Michou.









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Publication autorisée par "La Nouvelle République des Pyrénées".

Entraide apportée par :

- M. Mur Daniel - Collection personnelle.
- Le journal " la Nouvelle République des Hautes-Pyrénées ".
- Ma grand-mè paternelle et mon papa
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© Marie-Pierre MANET






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