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Momères
De prieuré en église
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Sceau
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Crocomichetos de Moumerous, croques miches de Momères, à cause de la distribution de miches de pain faite par les dames de Momères aux indigents.[1]

De fait, il y avait à Momères un couvent de Fontrevault. De vieux titres mettent en évidence que cette maison jouissait de certains privilèges en 1381. Soumise à la règle bénédictine, elle présentait l'originalité d'être un monastère double juxtaposant un couvent d'hommes et un couvent de femmes.

Le premier prieur connu, était Domenge de Vieuzac en 1397. Ce titre de prieur de Momères donnait entrée aux États de Bigorre. En 1493, les habitants de Salles et de Montgaillard prêtaient serment à Jean de Baudéan, prieur de Momères. En 1505, Arnaud-Guillaume de Baudéan. En 1530, Olivier Guesselin. Jacques de Horgues-Lavedan (1544-1579) se fit remarquer à la tête des cavaliers pour repousser les huguenots incendiaires des églises. Après une période de décadence au XVe siècle, l'ordre fut réformé entre 1475 et 1502.

Cette forme de vie religieuse se répandait non seulement en France mais également en Angleterre et en Espagne. Dans un legs de 1497, le seigneur d'Ost fit donation de quatre blancs à las sors Minorettes de Momères, une communauté de femmes existait à Momères. Un titre nous apprend que dame de Sarlabous reçut comme religieuse Madeleine d'Armagnac.

Marie-Thérèse de Castelbajac est devenue prieure à partir de 1750 avec une dot à effet du 30 janvier 1715 :


"Donation par Manaud de Castelbajac, seigneur de La garde et de dame d'Asson d'Argellur son épouse d'une somme de 2000 livres aux dames du monastère de Momères… et s'engage à payer annuellement une pension viagère à la dite Demoiselle de Castelbajac, sa fille et ce durant sa vie".

Nous retrouvons les armes des Castelbajac dans le cœur de l'Église. Par adjudication du prieuré des Dames Fontrevistes de Momères en 1790, il ne reste que quelques pans de murs dans le quartier du Couvent, le maître-autel et le retable en bois de l'église paroissiale placée sous la protection de Christophe, nom dérivé du grec christoporos, signifiant porte-Christ.

La légende veut qu'il souhaite servir le prince le plus puissant qu'il soit sur cette terre. Dieu lui accorda de parler la langue de la région pour aller réconforter les chrétiens torturés. Il est en quelque sorte le lien providentiel choisi par les anciens pour faire continuité entre le prieuré et l'église.

Dans cette église a été baptisé Mgr Peyramale (1811-1877), curé de Lourdes au moment des apparitions.

"Le rocher Peyramale vacille sous le choc, le 25 mars 1858 quand Bernadette lui apporte le nom de la Dame : Je suis l'Immaculée Conception… Bernadette avant son départ pour Nevers est venue à l'Église de Momères. Au récit de sa cousine Jeanne Védère, on aurait dit qu'elle était en extase tant elle était pieuse et recueillie".


© Guy DALBERNY



Notes :

[1]- Rospally : sobriquets et dictons des villes et villages des Hautes-Pyrénées.







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© Marie-Pierre MANET








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