La monographie de Bégole.

Situation géographique

(ADHP - Monographie établie en 1887)




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(Orthographe non corrigée)




I


Commune située sur un plateau assez monotone :

1) - le village : 305 habitants (bâti sur le plateau dominant la plaine de l'Arros et une partie de celle de Trie)

2) - 2 hameaux :
a) La Poutge : 153 habitants.
b) Les Barthes : 152 habitants.

Routes mal construites.

Maisons : ces chaumières ressemblent beaucoup aux huttes gauloises. Jadis on arrivait au village de Bégole que par de très mauvais chemins qui laissent encore beaucoup à désirer et les traces qui restent de nos jours prouvent combien jadis, il était difficile d'exploiter les propriétés. Aussi il y avait beaucoup de terres incultes, bien que le territoire de Bégole ne soit pas pénible.

Pas de curiosités.

Sol assez fertile, le cultivateur le rend meilleur avec le fumier, qui est l'engrais le meilleur et le plus employé, avec de la chaux ou une marne de très bon qualité extraite dans la forêt communale.

Très petit nombre de ruisseaux : la Baïse-Darré (170 hl à l'heure). La Bégole (débit insignifiant en été).

Au hameau de la Poutge coule un filet d'eau depuis 15 ans, venu de la Neste et alimente la vallée du Boués (80 hl à l'heure). Les habitants peuvent utiliser ce filet d'eau pour les besoins domestiques (sur demande) et non pour l'arrosage.

Pas de lacs ; plusieurs fontaines.

Altitude élevée : 432 mètres ; vents du Nord très froids, pluies assez fréquentes. La neige ne séjourne pas.

Les printemps sont doux, les étés chauds, les automnes pluvieux.

Les épidémies sont rares
.

II


610 habitants. Le nombre varie peu ; légère émigration en Amérique. 120 feux, 12 conseillers ; valet commun, garde-champêtre, garde-forestier, 1 instituteur, 1 institutrice, 1 prêtre à résidence. P.T.T à Tournay.

Centime : 0, 1935


III


Froment : 1.400 hl

Méteil : 80 hl

Seigle : 50 hl

Avoine : 250 hl

Maïs : 750 hl

Millet : 40 hl

Pommes de terre : 3.500 hl

Haricots : 100 hl

Labourable : 616 ha 87 a 61 ca.

Bonnes prairies, fourrage excellent, prairies arrosables de bonne nature, fumées tous les ans.

Forêts vastes (taillis et bois futaies: chêne et châtaignier). Ventes de coupes.

Un certain nombre de vignes donnant une faible quantité de vin ; le phylloxera n'a pas encore paru.

Bêtes à cornes.

Chaque ménage a plusieurs porcs (ressource du pays)

Pays privilégié pour la chasse. Il y a des chasseurs adroits et expérimentés qui vont vendre le gibier fort cher pendant la saison des eaux thermales à Capvern. Il y a aussi parfois quelques pêcheurs qui savent tirer profit des truites qu'ils retirent de la Baïse pendant la même saison ; pas de mines, mais des carrières de marne.

2 moulins à farine (Baïse)

1 scierie sur le canal du Bouès (hameau de la Poutge)

Voies de communication :
- chemin d'intérêt communal nº 7 de Tournay à Lannemezan.
- chemin de grande communication nº 11 de Capvern à Marciac passant à la Poutge.
- chemin nº 1 de Lutilhous à Burg traversant le village.

Gare à Capvern.

Pour le chef-lieu de canton : voyage à pied (il n'y a pas de voitures publiques ; communications aussi dispendieuses avec le chef-lieu d'arrondissement ou du département).

La voie ferrée à Capvern est à une heure et demie à pied à Tournay trajet plus long et plus difficile.

Le commerce local consiste dans l'élevage et la vente d'animaux divers. L'échange est facile. Le marché de Tournay est assez bon pour cela, le mardi et plusieurs foires : Lannemezan a aussi de très bons marchés.

Mesures anciennes disparues.


IV


Étymologie : Ayant consulté un vieillard nomagénaire et d'heureuse mémoire, il croit et il a compris de génération en génération que le ruisseau de la Bégole qui prend sa source au midi du village a donné le nom à la commune.

Pas d'hommes célèbres.

L'alimentation est des plus ordinaires.

Idiome : patois gascon.

Les jeunes gens se plaisent à faire entendre les soirs et les jours de fêtes les chants nationaux qu'ils ont appris à l'école primaire, les mœurs sont bonnes ; l'amour du travail, le désir de se procurer une honnête existence est la plus grande préoccupation des habitants.

Culte catholique. Ils tiennent à élever leurs enfants dans cette religion.

La commune possède un presbytère depuis 1807 acheté pour 1.400 francs à un nommé Danglade de Tarbes.

L'église des plus antiques qui a besoin d'être reconstruite.

Pas d'autre monument.

Pas de documents concernant l'historique de la commune.


V : Annexe de l'enseignement


Pas de trace qui indique qu'il y ait eu une école avant la Révolution.

Une copie du CU dit seulement que le 4 juillet 1799, an VIII, le nommé Labat fut accepté comme instituteur pour donner l'instruction du premier ordre aux garçons. On ignore le nombre d'élèves qui fréquentaient l'école. Depuis cette époque, la commune a eu une école primaire, jusqu'en 1883 local insuffisant.

Aujourd'hui Bégole possède une belle et vaste maison d'école ; elle est neuve et convenable. C'est une maison à un étage bien éclairée et bien aérée.

Dépense pour cette construction 19.000 frs.

Le gouvernement de la République dans son louable dessein de reprendre l'instruction dans tous les rangs du peuple et de faire pénétrer la lumière dans nos campagnes les plus reculées de rendre facile à tous cette culture intellectuelle qui ennoblie les hommes, les rend meilleurs, leur fait mieux aimer leur patrie en leur faisant mieux connaître et en les éclairant, préparer aux progrès de plus sûrs et de plus intelligents auxiliaires.

Le Conseil municipal guidé par un maire habile et dévoué a su tirer profit en temps opportun des concessions qu'a bien voulu faire le gouvernement aux communes dépourvues de maisons d'école et qui avaient droit à ces faveurs.

Pas de local pour le moment appartenant à la commune pour les filles mais une maison louée assez convenable (logement et école).

Fréquentation relativement bonne depuis quelques temps ; les absences ont tendance à diminuer.

Les parents tiennent à l'instruction, mais la garde des troupeaux, les travaux agricoles sont la cause des absences des enfants.

Pas d'illettrés parmi les conscrits ; en général tous les jeunes gens savent lire, écrire, comper. Les conjoints savent aussi signer.

Bibliothèque :
Une armoire vitrée mais pas d'ouvrages.

Pas de caisse des écoles, pas de caisse d'Épargne. Il y a beaucoup de gêne chez les familles en général, mais on les habituera à fonder cette bonne œuvre sans qu'elles s'en ressentent tout en faisant naître chez elles l'esprit de l'économie.

L'instituteur de Bégole.

Fait le 11 Avril 1887

Despilhot





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de la Bigorre devenue Hautes-Pyrénées
département 65.

Entraide apportée par :
- Mme Marthe Delas
.
© Marie-Pierre MANET







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