La monographie de Galan.

(ADHP - Monographie établie en 1887)




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I


La petite ville de Galan est bâtie au milieu des collines de l'Armagnac, au nord du Plateau de Lannemezan.

C'est le chef-lieu de canton de neuf communes : Bourrepaux, Castelbajac, Galez, Houeydets, Libaros, Montastruc, Recurt, Sentpous, Tournous-Devant.

1.405 ha 71 ares 22 ca.

Bâtie sur un côteau, bordé de deux rivières : Baysolle et Baïse-Devant. Au levant sur une colline plus haute s'élève Recurt ; une autre colline à l'Ouest sépare Galan et Montastruc.

L'église est assise sur un tertre ; le clocher s'aperçoit de loin.

Le sol est de nature argilo-calcaire, excellent sur les pentes, peu fertile et marécageux dans certaines parties de la plaine ; terrain naturellement boisé mais aussi cultivé en très grande partie. Les landes marécageuses d'autrefois ont été défrichées et assainies.

Baïse et Baysolle : débit très faible l'été mais alimentées par le Canal de la Neste ; crues subites au printemps : pluies et fonte de neiges. Celles de 1875 et 1883 furent désastreuses : ponts emportés, digues enlevées, maisons écroulées, champs dépouillés de leur terre arable.

Centre ville : 2 puits, 2 fontaines : nord de l'aglomération un vivier au creux des fossés sert de réserve en cas d'incendie.

Quartier de Lamarque ; un puits, eau abondante, fraîche, bonne ; autres quartiers fontaines suffisantes.

Deux sources se font particulièrement remarquer ; situées l'une au Sud-Ouest de Galan, l'autre au Sud-Est attirent nombre d'habitants qui leur prêtent certaines vertus bienfaisantes.

La première, surnommée fontaine de Picharraou coule en un filet mince mais continu à travers une espèce de rocher - très fraîche et située dans un lieu très pittoresque, elle plaît pour ces deux raisons ; de plus, elle excite, dit-on, l'appétit et soulage les migraines. L'autre appelée source de L'Arrouze, est riche en matières calcaires tombant comme la première en un petit filet ininterrompu formant une petite cascade, elle s'échappe ensuite en filtrant à travers des cailloux tout blancs et forme plus loin un véritable ruisseau qui porte son nom. Les objets qui tombent dans ce ruisseau se recouvrent d'une couche blanche de carbonate de chaux, on y va baigner les petits enfants dont le système osseux est faiblement développé et qui présentent des signe d'anémie ; cette eau est encore employée en bains locaux pour les maladies des jambes ; on lui prêtre aussi des vertus curatives pour les affections des yeux.

Depuis un temps immémorial, le matin de la Saint-Jean, à partir de minuit jusqu'au lever du soleil, des personnes ferventes et particulièrement des jeunes transportent près de la source de L'arrouze une Vierge en plâtre, improvisent un petit autel au moyen d'une table et y font brûler des cierges bénits à cet effet. Là chacun prie ; certains se lavent avec l'eau de la source ; quelques personnes même vont y faire des ablutions avant d'aller se louer en qualité de domestiques ; au point du jour tous se retirent en se promettant de revenir à la Saint Jean suivante.

A la Saint-Jean et aux fêtes de la Sainte-Vierge les jeunes filles allaient se laver dans les fontaines dans l'espoir de trouver un mari dans l'année.

Altitude de Galan : 368 mètres.

Climat excellent, air un peu vif ; pûreté remarquable.

Vent du Sud-Ouest souffle fréquemment.

La température est douce ; le froid et la chaleur y sont supportables.

Parfaite salubrité - pluies fréquentes et abondantes, les rues sèchent très vite, la boue est rare.

II


En 1886: 1.241 habitants ; ce chiffre tend à diminuer. Il y a eu à Galan d'après Malte-Brun 1.426 habitants. Les derniers recensement accusent 1.300 puis 1.270 habitanrs, donc décroissance.

Causes : abandon de l'agriculture pour les villes ; service militaire obligatoire, un certain état d'anémie de la population par suite d'excès de travail et de privation.

Pas de hameaux distincts.

Territoire divisé en 7 sections ( du 1 er Mai 1829).

Section de Sancan, Place débat, Hount herede, la Caoue, la Ville, Mouras, Bourdalats.

Maisons bâties en 13 quartiers.

 

quartier
Maisons
Feux
Individus
Français
Étrangers
Vile
(partie agglomérée)
79
97
412
409
3
Lamarque
66
67
244
242
2
Masseys
23
25
84
82
2
Barsogne
5
5
30
30
2
Cristinie
10
10
34
29
5
Labarthe
10
12
42
42
5
Hount Herede
8
9
45
45
5
Cougès
8
8
30
30
0
Sancan
15
15
72
72
0
Boudalats
19
15
72
72
0
Pontics
6
6
28
28
0
Mouras
5
5
21
21
0
Cazeneuve
30
31
127
118
9
Total
280
305
1.241
1.220
21


 

Population
Nombre
Population agglomérée
412
Population éparse
829
Total
1.241


1 maire, 12 adjoints.
1 garde champêtre - 1 percepteur - 1 receveur enregistrement - 1 conducteur Ponts et Chaussées - Directrice des P.T.T - 1 curé et 1 vicaire.

Revenu : 1888 f 19.

III


(Orthographe et ponctuation non corrigés)


Produits du sol.

Principaux :
froment, méteil, seigle, avoine, maïs, millet, pommes-de-terre.

 

céréales
Hectares
Hl/ha
Quintaux
kilos
hl/fr
q/fr
Lin
25 ha
-
-
-
-
-
Colza
4 ha
12 hl
-
-
33 f
-
Froment
244 ha
15 hl
20 q
77 kg
21 f
3 f 30
Seigle
14 ha
18 hl
22 q
73 kg
14 f 50
1 f 70
Méteil
14 ha
17 hl
21 q
62 kg
16 f
1 f 80
Avoine
30 ha
25 hl
18 q
34 kg
10 f
2 f
Maïs
42 ha
24 hl
16 q
76 kg
13 f
0 f 25
Millet
17 ha
11 hl
9 q
81 kg
13 f 50
2 f 40
P.de-terre
37 ha
20 hl
9 q
81 kg
8 f
-

Près.


Près naturels : 190 ha dont 170 arrosables et 20 non irrigués rendement moyen par hectare est de 159 quintaux de fourrage. Prix moyen du quintal de foin : 3 francs.

Prairies artificielles : luzerne, sainfoin, trèfle, mélane 47 ha environ.

Vignes : 145 ha, pas de traces de Phyloxéra, mais en revanche le mildew cause depuis quelques années de très grands ravages (chute des feuilles).

Lutte acharnée au moyen du sulfate de cuivre.

Culture principale le froment.

Assolement généralement suivi : triennal.
1 ère année : froment ou méteil.
2 ème année : maïs, trèfle, millet, avoine.
3 ème année : jachère.

Fumier d'étable seul employé et les compost de feuilles, fougères, tiges du maïs mélangés avec des détritus de toute espèce.

Cultures arborescentes.
Fruits récoltés en grande abondance : pêches, poires, prunes, cerises, noix, pommes, châtaignes.

Bois :
vastes étendues : glands, châtaignes, bois de travail et de chauffage. Bois soumis au régime forestier - reboisement par semis système préféré au reboisement par plantation.

Animaux :
Bœufs, vaches, veaux, chevaux, mules, mulets, quelques ânes.
troupeaux de moutons : rares
race porcine : nombreux sujets
poules, oies, canards, dindons, en nombreuse quantité.
Le gibier se fait rare, le poisson également.

On compte :
6 moulins pour les céréales
3 scieries pour le bois
1 moulin à huile
1 foulon
(2 sur le Baysolle, les autres sur la Baïse)

Voies de communications.


R.D Nº 10 de Valence (Gers) à Lannemezan par Tournous et Galez.
Chemin de grande communication Nº 28 : Lourdes à Boulogne par Bonrepos et Recurt.
Chemin de grande communication Nº 28 de Galan à Montastruc (embranchement)
Chemin de grande communication Nº 30 de Galan à Trie
Chemin d'intérêt commun de Galan à Bizous par Clarens

Ponts.


1 pont dallé sur la Baysolle Chemin Nº 28
1 pont dallé sur le canal de la scierie Devèze
1 pont dallé sur la Baïse
1 pont dallé sur la Baysolle ch. I. 28
1 pont dallé sur Baysolle Ch. Nº 30
1 pont provisoire en charpente (ch.I.C.Nº 26)

Voie ferrée.

Pas de voiture publique ni diligence
Il y a une voiture du courrier des Postes qui passe le soir à Galan vers 6 heures 1/2 venant de Miélan et Trie pour Lannemezan. Repasse le matin (vers 5 h venant de Lannemezan pour Trie et Miélan).

Galan tient un marché chaque Jeudi et 4 foires par an (1er Jeudi de Carême, dernier Jeudi de Mai, Jeudi avant 24 Août, Jeudi après Noël). Échanges peu importants (affaires sur châtaignes, pommes de terre, fruits, pommes de pommier surtout, volailles et porcs).
Très peu de céréales vendues.

Mesures métrique en vigueur.

IV


Le nom de Galan vient-il de gal : gai, joyeux, courageux ???
Pas de données sérieuses sur son étymologie.

Ville fort ancienne. Galan disent Dom Brugelles et les chartes fut à l'origine un modeste prieuré, un temple fermé composé d'une maison prieurale entourée de quelques bâtiments d'exploitation et habitée par des frères convers, chargés de travailler sous la conduite du Prieur les terres appartenant à l'abbaye.

Mais le prieuré grandira bien vite
- la paix et la prospérité règnent à l'ombre du cloître
- la sauvegarde protège les biens écclésistiques
- la modicité des redevances, favorisent l'émigration des habitants. Le monastère avait sous sa dépendance presque tous les villages environnants, sa puissance s'accroît si fort que les archevêques d'Auch , attaquèrent les prieurs de Galan, et firent régler par des arbitres leurs droits respectifs. Cette sentence arbitrale fut consacrée par un acte public passé par Robert, notaire à Galan, en 1267.

Il ressort de cette sentence :

- Que Galan existait en 1267 (1 notaire, 1 église à cette époque)
- Que le monastère remontait à une époque fort reculée, qu'il était riche, puissant.

Le titre où il est fait mention de ce monastère est une bulle du Pape Galose V adressée à l'abbé de Saint-Tibéri en 1119 ; Claude Etremos a indiqué cette bulle sans en faire connaître le contenu, en un ouvrage manuscrit.

En 1845, des fouilles pratiquées dans la maison de Monsieur Castets notaire, maire, membre du Conseil Général mirent à jour un poids éperonné à Toulouse portant millésime 1239 que tout porte à considérer comme un étalon ou modèle destiné à la municipalité de Galan.

Dispositions principales :

1) - Régime politique :
Le Roi exige en retour de la sauvegarde qu'il leur accorde, l'hommage le serment et le droit d'albergues (impôt de 15 livres, payables chaque année le jour de Saint Thomas apôtre). Moyennant ce droit, le Roi déclare le pays libre et les habitants affranchie.

Si un habitant venait à mourir sans héritiers naturels et sans laisser un testament les biens du défunt étaient inventoriés par les magistrats et confiés à deux hommes consciencieux pour être administrés ; au bout de deux ans si personne ne les réclamait les biens meubles revenaient à la communauté du monastère de Saint Tybéri et les immeubles au Roi.

2) -Régime social :
Deux principes : liberté de la famille, respect de la liberté individuelle.

Le père demeure libre de l'éducation de ses enfants, d'élever ses fils à la cléricature et de marier ses filles à son gré et sans payer de droit (a donc droit malienobles du chef).

Nul habitant, coupable ou prévenu, ne peut être saisi par la justice du lieu, ni être mis en prison, si de n'est que pour meurtre ou blessures pouvant entraîner la mort. Le coupable eut même une garantie, celle d'être enfermé dans une prison de la la ville et jugé par les magistraits du lieu dan un débat contradictoire suivant la marche juridique adoptée par la législation romaine.

L'accusateur devait prouver le crime ou délit : preuves testimoniales devant le tribunal composé du bailli royal, d'un juge, d'un consul. Il y avait un autre tribunal composé seulement du bailli : jugeant les simples délits de police (querelles, rixes, disputes dans les rues ou lieux publics) charge du bailli délicate - grand soin dans la nomination du bailli.

Régime municipal :
douze consuls pris à Galan, Tournous, Recurt remplissaient la fonction de conseil municipal. L'importance de la charge, l'honneur, le pouvoir qui y étaient attachés firent naître de graves querelles, produisirent des beigues et des cabales troublant le calme de la cité. Les consuls présentaient leurs remplaçants, nommés et installés par le Roi et le Co-seigneur. Cérémonie de l'installation le jour de l'Assomption ; on remettait la livrée consulaire ou le caperon rouge et noir aux armes du Roi ; la prestation de serment se faisait entre les mains du sénéchal ou juge de Rivière et les députés du monastère.

Charge très délicate : le consul devait allier la fermeté et la conciliation, vivre au milieu de pouvoirs hostiles qui guerroyaient sans cesse et au milieu de ces luttes remplir les fonctions municipales les plus multiples.

Tour à tour juge criminel et civil, il quittera son siège à la cour royale pour s'occuper de police urbaine et rurale, jugera les délits relatifs à cette dernière (maraudage, dégâts aux récoltes, aux arbres, aux terres cultivées, administrera les deniers publics avec l'aide de 24 notables, veillera à l'entretien des routes, ponts, fontaines, édifices publics ; fixera les limites des propriétés, taxera l'huile, le vin, les denrées alimentaires ; il veillera au maintien des privilèges et des franchise de la ville et des contrées).

Mais le caractère qui brille avec le plus d'éclat dans l'histoire du Consulat de Galan c'est l'amour de ses magistrats pour le bien public. Toujours animés d'un même esprit, ils apportent tous le même zèle dans la gestion de la chose publique.

Galan possédait des privilèges : celui de tenir marché et trois foires par an : Fêtes de Saint Martin, Saint Luc, Saint Vincent.

Le droit de tablage revenant par moitié à la ville et à la table de Saint Julien patron de l'église.

La ville jouissait des droits de mesure blavaire, pesage, entrées de tavernes, fouage et boucherie.

Le droit de moulin appartenait au Prieur.

L'entretien des fossés et des palissades incombait aux habitants et au monastère (bois des forêts de chênes et de châtaigniers servait à cela). Ces bois : fortune des habitants car l'agriculture offrait peu de ressources, aussi forêts et landes servaient à l'élevage. Les actes qui traitent du régime forestier sont nombreux, longs, pleins de minutieux détails curieux à étudier.

Depuis le XIV e siècle Galan fit partie de la circonscription de Rivière-Verdun jusqu'à la Révolution. Dans le principe les villes de Rivière et de Verdun formèrent deux juridictions distinctes ; Galan dépendait de la juridiction de Rivière (arrêt de 1317). Plus tard ces deux juridictions formèrent la juridiction de Rivière-Verdun.

C'est vers cette époque sans doute que la concession des armes de France qui devinrent celles de la ville fut faite à Galan. L'ordre des couleurs du blason fut seulement interverti de telle sorte qu'au lieu de porter d'azur à trois fleurs de lys d'or, l'écu de Galan portait d'or à trois fleurs de Lys d'azur.

L'histoire se tait de 1321 à 1424.

A cette époque les moines de Saint Tybéri se démettent du bénéfice de Galan entre les mains du Saint Siège. Pierre, cardinal de Foix, est nommé en commande. La possession de Galan passa ensuite au collège de Foix (acte du 9-2-1455) moyennant la rente annuelle payable aux moines le jour de la Toussaint de 4 marcs 1/2 d'argent.

Ici commence l'ère des procés longs, multiples, ruineux, soutenus par les consuls contre les Collégiats. Les Consuls finirent par triompher et la transaction signée améliora le sort des habitants au double point de vue de la liberté et de la fortune publique. Dur la fin du XVI e siècle l'unité gouvernementale se fait absolue. A Galan l'acte de paréage est annulé par l'autorité royale. Le roi absorbe la totalité du pouvoir seigneurial. Les consuls rencontrent devant eux la volonté royale qui entrave leur politique. Ils se révoltent, mais toujours vaincus, finissent par céder et accepter en grondant le joug qui leur est imposé. La décadence est venue. Suivant la tradition, la ville fut détruite et saccagée (au cours des XVI eet XVII e siècles).

Une première fois pendant les guerres religieuses, sans doute au moment du passage des Huguenots qui, de Saint Gaudens se dirigeaient vers Tarbes au secours du Béarn envahi par l'armée royale que commandait le seigneur de Terrade.

A Galan les officiers municipaux (les consuls auraient été pendus aux ormes de la place, revêtus de leurs robes et autres insignes consulaires).

La deuxième de ces traditions est reproduite en ces termes dans les chroniques du diocèce d'Auch par Dom Brugelles page 45 :

"La ville de Galan fut presque toute détruite vers la fin du XVI e siècle par l'ordre de Monsieur l'Intendant de la province dont le fils y fut tué".

Pourtant rien dans les archives ne mentionne cette particularité alors que les documents parlent longuement de ce désastre : nombreux détails sur les circonstances qui l'ont accompagné ou qui l'ont suivi et tous l'attribuent à une " compagnie de gens de guerre" sans s'expliquer davantage.

Cela arriva en Août 1640. La ville emportée d'assaut fut traitée en ville conquise. Rien ne fut respecté. Les soldats emportèrent les cloches, les archives publiques et jusqu'aux actes du notaire, les meubles de l'église, puis ils laissèrent la ville en flammes. Ce fut un immense désastre par la disparition des titres. Ces hordes ne restèrent pas. Elles disparurent et les habitants sotirent de leur retraite et vinrent lutter contre les flammes.

Galan ne s'est jamais relevé de ces ruines. Plus rien ne reste de l'ancien monastère, que l'emplacement en terre-plein, en forme quadrilataire, entouré de fossés au-dessus duquel il s'élevait de même que l'église. La porte du Sud-Ouest est conservée avec les gonds destinés à la soutenir. Cette porte est surmontée d'une espèce de Chambre aux épaisses murailles recevant le jour par deux ouvertures, l'une au Sud, l'autre au Nord ; elle servait autrefois de prison ; un escalier en pierre très raide et très étroit y donne accès.

L'église de Galan est un beau monument construite en pierre taillée, sur un tertre, isolée, effet majestueux.

En 1813 (statistique du département) Monsieur Sabonnière pense que cette église était originairement une forteresse et que plus tard on introduisit divers ordres d'architecture impossibles à fixer. Il y a cinq ou six ans, un autel en marbre a remplacé un magnifique autel sculpté très antique, qui s'harmonisait bien avec les styles de l'église ; ce monument devait être classé monument historique. Les portes et quelques parties sont dans le goût de la Renaissance. Dans la nef, trois écussons écartelés de Foix et de Béarn ; au centre du chœur la clé de voûte présente un écusson formé d'une croix alésée cantonné à chacun de ses quatre angles d'une autre croix de même forme.

La clef du chœur présente trois autres écussons portant chacun trois fleurs de lis.

Deux statues en bois d'un travail distingué (Saint Julien et Saint Michel en habit militaire et costumé à la grecque) c'est l'ouvrage d'un habile sculpteur d'Asté nommé Monsieur Ferrère.

A Galan il y a un très bel hospice, fondé par le Frère Jean (asile pour les pauvres infirmes).

La langue employée en général est le français sauf dans la partie agricole (patois).

Culte catholique - mœurs bonnes - Archives communales disparues.

Écrite:
- "Les chroniques du diocèce d'Auch" par Dom Brugelles.
- "Notice sur Galan" par Alcide Curie-Sembrès de Trie.
- Une notice historique de M. E. Pessuesse (Société Archéologique de Trie).


Annexe au titre IV : Enseignement


Pas de renseignements sérieux sur l'historique de l'enseignement.

Vers le XVe siècle, c'est à Clarens que se trouvaient les écoles où tous les enfants de la contrée étaient admis gratuitement. Clarens se trouvait aux limites de la juridiction. Un poste d'adjoint a été créé il y a vingt ans. École installée au premier étage de la Mairie - insuffisante. Une maison d'école s'impose.

La fréquentation laisse à désirer - absences à partir de Mai - les bras manquent en agriculture.

Pas d'illettrés chez les conscrits et les conjoints. Depuis 1872 une bibliothèque scolaire : 225 volumes - 20 prêts seulement - sans doute pas de livres intéressants ; ne pourrait-on pas les changer par un roulement entre cantons voisins ?

Pas de caisse des écoles - une caisse d'épargne a été fondée mais a cessé.

Le Directeur touche depuis trois ou quatre ans de la municipalité une gratification annuelle de 150 francs.

Logés dans des maisons particulières, le Directeur et l'Adjoint touchent une indemnité de logement.

Pas de maîtresse laïque.

École congréganiste par les sœurs de la Croix.

L'instituteur de Galan


Fait le 13 Avril 1887

Lahaille.






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[Commune de Galan.]
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[Sommaire]




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de la Bigorre devenue Hautes-Pyrénées.

Entraide apportée par :
- Mme Marthe Delas
.
© Marie-Pierre MANET









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