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Champs de repos tarbais
à travers les siècles
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Sceau
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[1]Le cimetière, champ de repos délimité par une enceinte, succéda aux " tumuli " de nos ancêtres gaulois, disséminés sur de vastes étendues.

Certains de ces monuments simples, rudimentaires, symboles de piété et témoins d'un lointain passé, subsistent malgré la main parfois profanatrice de l'homme.

Tumulus, domen, menhir et " peyre hicado ", sont encore présents dans notre Bigorre et, pour ne citer que ces lieux, à Poueyferré, dans les landes de Bartrès, d'Ossun, d'Azereix, de Ger et de Lamarque-Pontacq.

Comment donc et avec quels moyens ces populations primitives pouvaient-elles transporter de telles quantités de terre, soulever ces énormes blocs ? Au Pouey-Mayou, point le plus élevé des landes de Bartrès (altitude 450 m), une pierre horizontale du dolmen ne mesure pas moins de 3,9 m X 2 m x 0,5 m, soit près de 4 m3.

Une vive intelligence doublée d'un génie créateur palliait les faibles moyens dont disposaient ces hommes et leur permettait de réaliser leur dessein : geste infiniment pieux et véritable exploit.

Dès le Moyen-Âge, dans notre pays, le cimetière est, pour le chrétien, un lieu de repos et d'attente. Si à l'ombre du clocher que s'alignent les tombes. Ce champ clos dépend de l'église. Les inhumations de certains membre du clergé, de grands personnages, et en particulier les fondateurs, se font dans le temple même.

Mais les villes se développent, les lieux d'inhumation sont trop exigus. Très souvent, c'est dans une fosse commune que sont entassés les corps des pauvres gens. Et, fréquemment, fut déplorée la méconnaissance des règles les plus élémentaires d'hygiène.

Dans notre bonne ville de Tarbes, nous pouvons situer facilement le cimetière initial de la Sède : il se trouvait, comme chacun sait, dans le cloître de la cathédrale, à l'angle sur-ouest de l'église.

Il est beaucoup moins aisé, à moins de se contenter de termes généraux et vagues, de situer l'endroit exact de celui du Bourg-Vieux. Bien des historiens et des annalistes bigourdans ont dit que le cimetière entourait l'église. Cela fut peut-être vrai avant le XVe siècle, mais, apparemment, ne l'est plus depuis, du moins en partie.

Essayons, à l'aide de documents authentiques de déterminer son emplacement.

22 janvier 1694 : le curé de l'église Saint-Jean fait savoir au Conseil Général de la ville qu'il n'existe plus une seule place libre dans le cimetière. Il prie l'Assemblée de lui désigner un autre terrain.

Le 4 février 1769 - donc 75 ans après - il est encore question des dimensions trop restreintes du champ de repos, qui s'orthographe et se prononce " semitière ". Par manque de place, les exhumations se font tous les trois ans, et ce délai est encore plus court en périodes d'épidémies. L'Assemblée est priée d'indiquer un nouveau terrain à proximité de l'église.

17 Mars 1769. Des commissaires ont été nommés afin de régler cette question. Voici un extrait de leur rapport :

" ... En second lieu, nous avons examiné et toisé la cour de l'ancien Hôtel de ville, qui se trouve à portée de l'église, à l'occident de laquelle on pourrait percer vers le dit local, qui a quarante-cinq coudée de longueur sur quarante-quatre de largeur (soit environ 22,5 m x 22 m), ce qui serait bien suffisant, mais indépendamment (qu'une maison) devrait être démolie, il y a trois croisées et trois abat-jour sur le dit local, et... la ville serait exposée à des oppositions de la part de maître Torné, juge à Bagnères, propriétaire de la dite maison. Ce local confronte d'ailleurs avec la maison de M. Noguès, occupée par le Comte de Gontaut, ce qui nous paraît un grand inconvénient.

Retenons de ce rapport qu'il s'agit du terrain situé à l'ouest de l'église, en face de la maison de M. Torné (cette dernière devait s'élever à l'emplacement de l'actuelle propriété de M. Pouységur. Au contraire, celle où demeurait le comte était située, vraisemblablement, au lieu actuel du palais de Gestas.

Ce document permet de conclure qu'il n'existait pas de champ de repos à l'ouest de l'église.

Ensuite " ... Fut examiné le jardin actuellement possédé par M. Vergez (sub-délégué de l'Intendant), et ci-devant possédé par les curés de Saint-Jean..., il contient un terrain suffisant pour un cimetière, il est au midi et joint l'église dans toute sa longueur et la dépasse même de quelque chose vers l'orient ; on pourra également percer le mur de l'église vers ce local "

Voilà qui est net ! Le 17 Mars 1769, il n'existait point de nécropole au sud de l'église ! Mais Le 18 Maris 1769, donc le lendemain, une délibération tend à créer une nouvelle situation . " Il a été reconnu et arrêté que le jardin qui se trouve au midi de l'église de Saint-Jean, depuis les murs de cette dernière jusqu'au fossé et qui longe toute la dite église, demeure fixé et indiqué pour un cimetière... "

Cette décision fut-elle suivie d'effet ? On peut en douter car, le 24 fructidor, an 9 de la République, le premier administrateur de la ville rapporte, devant les membres du Conseil Municipal, l'essentiel des faits créant un différend entra la ville et les acquéreurs du jardin de M. Vergez, situé au midi de l'église Saint-Jean, qui ont bâti des maisons dans toute son étendue.

L'arrêté municipal du 18 mars 1769, ne serait pas concrétisé : le terrain était encore un jardin et était toujours la propriété du sieur Vergez, avant ce 24 fructidor an 9.

On devait logiquement conclure qu'une nécropole n'exista point au sud de l'église.

À l'est, le chevet de l'édifice religieux est bordé d'une ruelle. Ni les livres terriers, ni les plans, ni les délibérations consulaires ou municipales ne signalent un champ de repos à cet endroit.

Il ne reste donc plus que la partie septentrionale située près de notre vieille église. Sa porte d'entrée fut toujours, comme encore aujourd'hui, située au nord. L'accés par la rue des Grands-Fossés ne date que de 1830.

Le document ci-après nous permettra de conclure. Il s'agit toujours du rapport des commissaires déjà cités : " ... Nous sommes revenus sur le cimetière de l'église de Saint-Jean, où nous avons trouvé qu'en laissant subsister le passage, en changeant même la porte et [en] la portant à l'encoignure orientale de la place Saint-Jean, il ne resterai d'emplacement pour le cimetière que soixante-dix pans de longueur sur vingt-trois de large [soit environ 15,75 m X 5,17 m], ce qui paraît insuffisant. "

De ces indications, retenons deux faits essentiels :

1e Les commissaires s'étaient rendus sur le champ de repos ;

2e Il fut question de déplacer la porte d'entrée vers l'est, afin de récupérer de la place. Or, nous savons d'une façon sûre que cette porte était située au nord.

Donc, le cimetière du Bourg-Vieux s'étendait au nord de l'église, sur la place Saint-Jean actuelle. Sa largeur était réduite à 5,17 m.

Une découverte relativement récente vient étayer nos dires : les ossements recueillis, vers l'année 1972, non loin de l'église, lors de l'installation des égouts.

Mais tout ce qui vient d'être exposé, restons circonspects. Tout ne fut peut-être pas consigné, en effet, dans les livres de délibérations, au cours de ce long passé, ou bien des éléments ont pu échapper à notre vigilante attention.

Avant le XVIe siècle, le cimetière put se situer à d'autres points cardinaux de l'édifice. Des sarcophages en pierre de Lourdes et un autre en marbre blanc de Saint-Béat, semblable à celui de Saint-Misselin, qui se trouve au chevet de l'église, dans un " arcosolium ", furent découverts à 2,50 m de profondeur, à l'ouest, près du mur de l'église, lors des fouilles pratiquées pour la fondation des murs. Cette information de l'architecte des Monuments historiques, Louis Caddau, datée du 1er avril 1894, avait fait l'objet d'un article de presse et figure dans le "Fonds Caddau ", conservé aux Archives Départementales.

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Détail triste, mais important, qui doit nous rendre sacré le sol de notre ville : n'oublions jamais que les fossés qui entouraient la cité pour se protéger servirent de fosse commune - immense nécropole - à plus de deux mille de nos compatriotes massacrés lors des guerres de religion " vers la semaine de la Passion, en 1570 ". Nul ne sera surpris d'entendre rappeler qu'après cette tuerie, la ville fut, pendant trois ans, semblable à un véritable desert.

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Un troisième champ de repos existait à Tarbes. Il était situé au nord de la Sède, entre la rue de Pau, la rue Mesclin et la rue de Bordères, près de l'église Saint-Martin et en bordure de la rue de même nom : dans ce champ de repos, on inhumait les pauvres gens décédés à l'Hôpital Saint-Blaise. De là " le cimetière des pauvres. "

D'après les recherches de l'abbé Francez, l'église Saint-Martin existait déjà au milieu du XIIIe siècle.

Le 7 février 1620, François Couget, principal de collège, demandait, dans son testament : " que son coprs reste ensevely au cimetière des pauvres de l'hôpital de cette ville, à tel endroit qui sera avisé. "

Le terrain de ce cimetière, qui confrontait, à l'est, le moulin du Chapitre, fut vendu, le 19 juin 1822, à M. Denis Cames pour la somme de 925 F.

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Le 10 septembre 1776, en conformité avec les lettres patentes enregistrées au Parlement, relatives à l'établissement des cimetières loin des habitations, le Conseil Général vérifie plusieurs terrains et sollicite de Mgr l'Évêque son consentement aux fins de permettre la création du nouveau cimetière Saint-Jean sur un champ qui appartient à l'hôpital de la ville, en bordure de la rue des escarradés.

Le 1 er février 1779, il est question d'un mandement, émis en faveur de sieur Dangosse : il serait dédommagé du terrain qu'il a dû céder à l'occasion de la création du nouveau cimetière-Saint-Jean, rue Saint-Antoine (actuelle rue Eugène Ténot). Ce nouveau champ de repos fut inauguré en 1781.

Le 5 septembre de la même année 1781, deux réquisitions, signées, l'une par M. de Salles, maire de la ville, l'autre par M. Toulouzette, lieutenant de la maréchaussée, requièrent main-forte de la part des officiers municipaux : il s'agit d'empêcher de creuser des fosses et d'inhumer dans l'ancien cimetière Saint-Jean.

Le 8 octobre 1781. Les officiers municipaux suivis des valets de ville se rendent au cimetière Saint-Jean, pour faire combler les fosses qui pourraient avoir été creusées. Ils ont, de plus, été informés que des personnes sont déterminées à exercer des voies de fait et à provoquer des troubles, à l'occasion des funérailles d'un enfant, fixées au lendemain. Les officiers municipaux sont requis et tenus de prêter main-forte pour prévenir ces troubles et veiller à ce qu'on ne creuse aucune fosse, ni de jour, ni de nuit.

Un rapport fait état que, le lendemain, l'inhumation de la femme du nommé Courtois, tapissier, s'effectua sans incident, au nouveau cimetière de la paroisse.

Le dix octobre suivant, Me Duboé, procureur du roi, se rend à l'Hôtel de Ville pour décider, de concert avec les officiers municipaux, des mesures à prendre aux fins de pallier les désordres éventuels, que pourrait susciter la création des nouveaux lieux d'inhumation.

L'interdiction formelle d'utiliser les champs de repos habituels, affectait beaucoup la population tarbaise : elle était sensibilisée au point de réagir violemment, en se laissant aller à des débordements qui, aujourd'hui, nous paraissent exagérés.

Pour ces braves gens, la tradition devait être respectée : les âmes de leurs défunts, pensaient-ils, montaient d'autant plus facilement au ciel, qu'ils étaient inhumés près de l'église, à l'ombre du clocher.

Le 19 avril 1831. Après l'achat du terrain, dans le quartier las Vignettes (en bordure de l'actuelle rue Saint-Jean), terrain acquis du sieur Nelli, sculpteur, il fut question de faire construire, autour du nouveau cimetière Saint-Jean des murs de clôture en mortier de chaux hydraulique.

La nouvelle nécropole fut inaugurée en 1834.

Il fallut, dès 1860, augmenter sa surface. Celle-ci fut doublée en 1912 et vers 1939, la rue séparant les deux cimetières (Saint-Jean vieux et Saint-Jean nouveau) fut supprimée et incorporée à l'ensemble, qui constitue ainsi une seule et unique nécropole.

Après la translation des gisants dans le nouveau cimetière, le terrain fut loué au sieur Dominique Médus, charretier, demeurant rue Saint-Antoine. Ce même terrain fit l'objet d'une vente au bénéfice de M. Dencausse, en 1877.

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Des sarcophages furent découverts à l'est de la cathédrale. Concernant le cimetière de la paroisse de la Sède, on pense pouvoir utiliser celui de la rue Saint-Martin, dit des pauvres, en l'agrandissant si nécessaire.

Le 12 octobre 1781. Pour répondre aux ordres du Procureur Général, tous les officiers municipaux de la brigade de maréchaussée et des valets de ville, se rendaient aux portes de l'église de la Sède : il fallait prévenir des troubles éventules à l'occasion d'une cérémonie funèbre. L'inhumation était prévue au cimetière Saint-Martin. Nul ne se présentant pour assurer le transport, les valets de Ville furent commis à cette fin. L'héritière des biens de la défunte dut payer à la ville la somme de trente sols au bénéfice des valets de ville qui avaient comblé la fosse. Aucun trouble, toutefois, ne se produisit.

Le 17 octobre de la même année 1781. Les officiers municipaux se rendirent à la cathédrale où devaient se dérouler les funérailles de l'enfant Souyeaux du Mauhourat. Beaucoup de monde s'était rassemblé. La femme Dubié, dite Marioulette, habitant de la paroisse, passa audacieusement devant les magistrats, munie d'une pelle et d'un autre outil, se dirigeant vers le cloître.

Les valets s'interposèrent. Marioule ne devait pas pénétrer dans le champ de repos : elle avait l'intention, en effet, de creuser une fosse pour le défunt. Voici, rapportée par les documents d'archives, la suite de la scène :

[Le trompette huissier de la ville] " Carabille, de notre mandement, lui a enlevé le poussoir et la pelle. Nous étant rendus sur la porte du cloître, après l'interpellation réelle faite par M. de Salles, sur la question de ce dernier, elle répondit qu'avec le poussoir et cette pelle, elle voulait creuser la fosse. Surquoy, s'étant un peu apaisée, M. de Salles, a requis qu'elle fut mise de dehors. Passant devant la grande porte de l'église, elle y est entrée en disant qu'elle voulait prier Dieu. Le cercueil étant ensuite porté au lieu accoutumé, devant l'autel... La cérémonie finie, M. Montaubant, vicaire, précédé de la croix, a pris le chemin du cimetière Saint-Martin, et, à ce moment, il s'est élevé une grande rumeur dans l'église, autour du cercueil. Nous avons approché de la bière, nous avons trouvé les valets de ville que nous avions aposté... [ils] nous ont rapporté que les deux Marioule, femmes Dubié, s'étaient assises sur la bière que la nommée Lourdaute, servante du bedeau de la cathédrale, la Burriaquère et la nommée Lasbènes Carette, encerclaient aussi la bière et étaient assises sur les chaises, pour empêcher... son transport au cimetière ordinaire et ... [de] suivre le vicaire qui venait de prendre le devant.

Surquoy, M. de Salles requit que les susnommées fussent arrêtées et constituées prisonnières... Surquoy, nous, officiers municipaux, avons donné ordre à deux valets de prendre la bière et de suivre le vicaire jusqu'au cimetière Saint-Martin, ce qui a été exécuté sans opposition ni résistance, et le corps fut inhumé (...)

Mais la cadette Marioule, la première appréhendée en vertu de nos ordres, s'est couchée par terre et s'est accrochée aux balustres de manière que, pour éviter un scandale, le projet de la constituer prisonnière a été abandonné, ayant été dit qu'étoit enceinte, de même que la Burréac, et les autres se sont cachées dans la foule ou [ont] fui. M. de Salles nous a requis d'ordonner que la pelle et le poussoir saisis à l'aînée Marioule seront portés et déposés au greffe de la sénéchausée, pour servie... de pièce à conviction. "

Les officiers municipaux ordonnèrent ensuite qu'une exécutoire de trenste sols fut expédié contre le père de l'enfant : c'était le paiement destiné aux valets de ville, qui avaient porté le cercueil au cimetière Saint-Martin.

Le 29 octobre 1781, une inhumation nouvelle eut lieu : on n'eut pas à déplorer de troubles. Les officiers municipaux déclarèrent toutefois que les nommées Dommenge Vincente, dite Conquate, et Marguerite Marten, demeurant chez Pendezille misérable femme de la paroisse ayant proféré des propos séditieux susceptibles de provoquer de l'émotion, seraient appréhendées et incarcérées jusqu'au soir.

Le 30 novembre 1781, il fut arrêté qu'une lettre du Conseil Général serait adressée à Mgr l'Intendant : on l'informait que c'était grâce à la vigilance de M. le maire, du lieutenant de maire et des consuls, qu'avaient cessé les troubles et les soulèvements. Ces heureux résultats, on les devait particulièrement à la considération at au respect dont ils jouissent.

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Au Quartier Impérial de Varsovie, le 6 janvier 1807, Napoléon, Empereur des Français et roi d'Italie, signa un décret autorisant la maire de la ville de Tarbes à acheter à la demoiselle Coture, au nom de la commune, pour une somme de 3000 F., un terrain destiné à l'établissement du nouveau cimetière de la Sède.

Le 11 mars 1807, il fut annoncé, au son de la trompette et du tambour, dans toutes les rues, places et carrefours, qu'il serait procédé à l'adjudication des ouvrages nécessaires pour cet établissement. Les enchères furent ouvertes : quatre sous-enchérisseurs seulement se présentèrent. L'adjudication revint à Jean Meillette, maçon.

Ce grand cimetière fut certaiement inauguré peu de temps aprés.

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La création, en 1959, du nouveau cimetière de Tarbes-Nord met un point final (provisoire) à l'histoire des champs de repos de notre cité.

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Il est en Bigorre et ailleurs, des gestes traditionnels dont nous ignorons le sens exact et profond.

Une coutume, plusieurs fois séculaire, est encore observée dans bien des régions de France : lors d'une inhumation, après le départ du prêtre, membres de la famille et amis jettent un peu de terre sur le cercueil. La terre, en effet, symbolise la continuité de la vie. La mort, pour le chrétien, sera suivie de résurrection, d'une nouvelle vie triomphante : " la vie n'est pas ôté, mais transformée " disent les Livres Saints.

Nos lointains ancêtres, au temps de la Gaule païenne, en mélangeant les cendres des morts au limon, exprimaient qu'ils remettaient leurs défunts aux divinités de la terre. Assimilés à la terre féconde, ceux qui les avaient quittés devaient renaître, tel le grain de froment, symbole de récoltes futures.

Heureux les disparus dont le souvenir fidèle reste profondément gravé dans nos esprits et dans nos cœurs : ils ne sont pas morts tout entiers, puisqu'ils vivront éternellement dans nos mémoires.

Jules HÉRAUT


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Notes

[1] Sources : Gallica.bnf.fr
Bibliothèque Nationale de France
Bulletin de la Société académique
des Hautes-Pyrénées
Archives départementales des H-P - 1975






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© Marie-Pierre MANET





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